Atelier d'écriture de nouvelles 2018

Flaubert et les femmes ! Il fallait bien qu’un jour nous osions aborder ce vaste domaine ! Même si Flaubert eût sans aucun doute préféré qu’on n’allât point fouiller dans sa vie sentimentale et érotique, la postérité s’en est chargée. C’est que connaître l’homme éclaire l’œuvre, du moins le pense-t-on.

Mais, plutôt que de rechercher l’authenticité, nous nous sommes autorisés au contraire, à travers des bribes de ses écrits, à imaginer ce qui les a motivées, à fabriquer, à partir de quelques

mots, de possibles aventures… Écrire une nouvelle ressortit plus à l’invention qu’à la préoccupation biographique. Alors il s’est agi, pour nous, de faire travailler notre imagination plutôt que de fouiller dans la vie réelle du grand homme. Et nous lui avons prêté peut-être plus que nous lui avons emprunté véritablement. Avec prudence et vraisemblance, certes, mais sans bouder notre plaisir créatif.

C’est le pas que nous avons franchi avec nos ateliers d’écriture. Et Flaubert lui-même s’en serait amusé, peut-être.

Les femmes, donc !

Pas celles du premier cercle, familial, dans lequel Gustave s’inscrit avec sincérité, respect,constance et un sens aigu de la protection : attachement, incomparable, pour la mère, pour la sœur, pour la nièce.

Mais, à l’écart de cette relation-là, souvent à l’opposé, et de préférence dans le secret, pour le moins la discrétion, il y a l’amour des autres femmes, qui se décline sur toute la gamme du désir, depuis la tendresse jusqu’à la passion, de la simple pulsion à l’inclination durable. Nous les découvrons dans le cours d’une correspondance, ou citées par un tiers, ou bien évoquées dans une dédicace, ou encore reproduites en héroïnes de roman : la femme de chambre, Élisa, Eulalie, les prostituées, Kuchuck-Hânem, Louise, Béatrix, Léonie… et coetera.

Michèle GUIGOT

Animatrice de l’atelier

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